Partie 18 :Nika ? Que vient-elle faire ici ?
A-t-elle appris quelque-chose ? Vient-elle l’aider ou lui demander de l’aide ?
Elle n’a pas conscience que ça n’est pas le moment... Le gardien ouvre à Michael la porte de la pièce des visites conjugales, lui retire ses menottes et le pousse à l’intérieur.
« Patientez deux minutes, je vais chercher votre femme ».
Michael est surpris, cette pièce est bien plus agréable que son équivalente à Fox River. Les murs semblent être fraîchement repeints et le lit paraît plutôt confortable, il y a même un petit bouquet de fleurs posé sur une table qui embaume la pièce. Sont-ils plus romantiques ici ? Et cette pensée le fait rire. Des matons romantiques… la bonne blague !
Il s’assied sur le lit et croise ses mains, les coudes sur les genoux, attendant l’arrivée de Nika.
Au bout de quelques minutes, il entend le claquement sec de ses talons aiguilles dans le couloir et les sifflements des prisonniers qui la croise. Il sourit, il va encore se faire charrier longuement par les autres, tant les détenus que les gardiens.
Il entend la clé dans la serrure. Le gardien, d’une voix mielleuse souhaite un bon moment à Nika. Il l’entend rire imperceptiblement, un petit rire familier qui le trouble. Puis la porte s’entrebâille doucement.
Il voit d’abord ses chaussures, deux escarpins noirs et ouverts, qui se prolongent en deux longues jambes fines et parfaitement dessinées. Il remonte encore, elle porte un petit manteau chic, bien coupé et qui s’ouvre légèrement sur un décolleté à damner un saint. Ses longs cheveux bouclés tombent en cascade sur ses épaules. Puis il la regarde… son cœur s’arrête et il reste bouche bée.
- Sara : Alors, on gobe les mouches Scofield ?
*flash back*Elle ne veut plus de ce vide. Elle veut que ça cesse. Elle regarde la morphine posée sur la table et à cet instant, elle sait ce qu’il faut faire pour que ce désert affectif s’arrête. Elle saisit la fiole.Elle se dirige vers la cuisine, ouvre la poubelle et la jette (sara powaaaa
). Quitte à faire une connerie, autant la faire avec les idées claires…
Elle retourne dans son salon, prend son sac et fouille à la recherche d’un précieux bout de papier…
Elle le trouve puis décroche son téléphone.
- Sara : Allo Nika ? J’ai un service à vous demander…
*fin du flash back*Elle s’avance légèrement, ferme la porte… elle est à tomber… légèrement plus maquillée que d’habitude, elle ressemble à une gravure de mode sensuelle, presque féline.
- Michael : Je… je…
Elle sourit, si elle doutait encore du pouvoir qu’elle a sur lui, là il n’y a plus de doute possible. L’effet est bien au-delà de ce qu’elle espérait.
- Sara, amusée : déçu que ce ne soit pas Nika ?
- Michael, toujours sous le coup de la surprise : Ouh la non !
Puis dans un sourire :
- Michael : de toute façon, je songeais à divorcer ces temps-ci…
Il lui décoche un regard charmeur et flatteur avant de demander :
- Michael : mais, mais comment tu…
- Sara : j’étais tranquillement chez moi… j’hésitais entre me faire une bonne overdose ou me mettre la tête dans le four, après ma mise à pied. J’ai opté pour une troisième solution : me déguiser en strip-teaseuse et aller remonter le moral des prisonniers de l’Illinois. Je pensais que me balader les cuisses à l’air dans tous les pénitenciers de l’Etat me redonnerait du baume au cœur.
Elle enchaîne, mutine :
- J’ai donc appelé Nika, je lui ai emprunté ses papiers et j’ai fait en sorte de lui… ressembler… Mais les gardiens n’ont pas vraiment regardé sa photo et… ils ne m’ont pas vraiment regardé dans les yeux…
Elle rit. Il rit. Décidément, elle n’est pas que belle, intelligente et attentionnée. Elle a un sacré sens de l’humour. Il voudrait se lever d’un bond, la saisir par la taille et l’embrasser passionnément. Mais dans ce qu’elle vient de dire, il a aussi perçu sa détresse, la gravité inavouée de ses propos. Alors il reste assis. Ne pas y aller trop vite, ni trop fort…
- Michael : mise à pied ? Par Pope ?
Il baisse la tête.
- Michael : par ma faute, je suppose…
- Sara : disons qu’il me soupçonne effectivement d’avoir succombé à ton charme…
- Michael : tu n’as pas ouvert cette porte
- Sara : mais j’ai bien succombé à ton charme…
Puis plus doucement :
- Sara : …et je n’ai rien dit…
Un silence s’installe. Michael est à la fois gêné et flatté de cet aveu en demi-teinte.
- Sara : en parlant de mensonge par omission, tu avais oublié de me préciser un détail important de l’évasion non ? … Abruzzi par exemple, c’est un cousin ? T-bag, c’est un neveu ?
- Michael, heurté : je suis désolé Sara… je suis désolé de tout ça… à aucun moment je n’ai voulu que tu portes le poids de cette évasion… ça ne devait pas se passer comme ça…
- Sara, élevant la voix : pourtant c’est comme ça que ça s’est passé… indirectement tu me demandais d’ouvrir la porte à des voleurs, des tueurs, des violeurs… Michael, que ce serait-il passé si j’avais dit oui ?? Je l’aurais appris le lendemain à la télé… ? Juste pour avoir voulu sauver un homme innocent, j’aurais eu les crimes d’autres fous furieux sur la conscience ??
Elle finit sa phrase plus énervée et agressive qu’elle ne l’aurait souhaité…
- Michael, désolée : j’avais un plan pour tout arranger, je n’aurais pas laissé T-bag s’en sortir… je ne suis pas comme ça Sara…
Puis la fixant dans les yeux :
- et je ne t’aurais pas laissée derrière non plus…
- Sara, désemparée : c’est ce que j’aimerais croire, mais je… je me sens tellement perdue…
Elle avance légèrement vers lui…
- Michael, cynique : pas mieux… moi je n’ai plus d’espoir pour Linc, je ne peux plus rien faire… c’est fini… Je suis moi aussi complètement perdu.
Ils se regardent dans un silence chargé de non-dits, quand Sara ose :
- Alors si nous sommes tous les deux perdus, on pourrait peut-être se perdre ensemble ?
Il se lève et la regarde de toute l’intensité du bleu profond de ses yeux.
- Michael : ce serait idiot de dire non au soleil qui vient éclairer la nuit.
Elle ne sait pas si c’est parce qu’il vient de se lever et de s’approcher ou si c’est parce qu’il l’a appelé soleil ou si ce sont ses yeux, son odeur, ses gestes mais elle cesse un court instant de respirer, ses yeux deviennent troubles et son pouls s’accélère.
Il se rapproche encore... Il lui saisit la taille, se colle à elle, la pousse contre le mur et l’embrasse éperdument, comme jamais on ne l’a embrassée, avec l’énergie du désespoir et la fougue de la passion.
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Elle ressemble un peu à ça Sara, avec les cheveux lâchés et bouclés
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