Strong & Alive - chap 20 (suite 1/3)

miliibnb a écrit:

je suis sure qu'il préfère les choses simples sans frou frou comme avec moi quand même !

moi je parlais juste du temps, quand on se marie, froufrou ou pas, quand même on prend le temps de bien le faire lol...

c'est moi, ou y'a de la pollution dans l'air.. ?

putain j'ai pas encore matté le zode je suis folle..

pas encore, mais vas-t-en illico presto !

nan pour les frou frou c'était pour julia ! toi oui tu m'as bien eu sur le temps par contre !

IsLeMMe a écrit:

miliibnb a écrit:

je suis sure qu'il préfère les choses simples sans frou frou comme avec moi quand même !

moi je parlais juste du temps, quand on se marie, froufrou ou pas, quand même on prend le temps de bien le faire lol...

c'est moi, ou y'a de la pollution dans l'air.. ?

putain j'ai pas encore matté le zode je suis folle..

moi je vais aller me le matter la ....

de la pollution ??faute a mili c'est elle,elle a fait un mariage en bois!!!! de deux minute mais j'ai tous arranger si bien même que je pars en lune de miel avec wenty

non je ne regarde pas encore le zode, je fais tirer encore un peu le suspense (en plus j'ai même pas encore commenté le 419... lol

miliibnb a écrit:

pas encore, mais vas-t-en illico presto !

nan pour les frou frou c'était pour julia ! toi oui tu m'as bien eu sur le temps par contre !

mais moi plus tard je veux pas un mariage froufrou mais un mariage préparé quand meme !!!!je veux la même robe de mariée que izzie stevenc dans le dernier épisode Gey's anatomy pour celle qui regardent , je veux que ce soit en exterieure avec des fleures blanche et beige a coté d'une cote avec l'océan....c'est mon mariage !!!!!et je veux bien sur went enfin mike !!!!

IsLeMMe a écrit:

non je ne regarde pas encore le zode, je fais tirer encore un peu le suspense (en plus j'ai même pas encore commenté le 419... lol

c'est vrai qu'on se sens puissante de décider si on VEUt regardez un new episode de pB !!! loool

bon je vais y aller les filles, mais avant ça, je regarder ton mini avatar de rang julia et c'est horrible comme je l'aime pas ! il est tout fade !

miliibnb a écrit:

bon je vais y aller les filles, mais avant ça, je regarder ton mini avatar de rang julia et c'est horrible comme je l'aime pas ! il est tout fade !

tu est dure avec toi moi celui la est pas mal
le seule dont je suis pas adepte c'est le "passing card" ..j'aime quand on voit leur face et c'est pas trop le cas ....

mili tu va poster une pitite suite quand ? c'est que je suis en manque quoi !!!!!!ya linc et tous qui va arriver i'can't wait

putain je suis grave prise par le jeu du fanfic exchange là ! et en plus je vais pas tarder à aller me coucher ! demain promis !

miliibnb a écrit:

putain je suis grave prise par le jeu du fanfic exchange là ! et en plus je vais pas tarder à aller me coucher ! demain promis !

génial !!! moi qui est envie de me suicider la..je retarderai ca...

demain c'est aujourd'hui nonn

HANANE a écrit:

demain c'est aujourd'hui nonn

attend je calcule.....oui !

nan demain c'était hier !

miliibnb a écrit:

nan demain c'était hier !

yep et mon com date d'hier alors tu sais ce qu'il te reste a faire
j'ai une mission pour toi:

LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE

promis ce soir (comment ça j'avais déjà promis hier ?? oui vous pouvez me frapper ! )

miliibnb a écrit:

nan demain c'était hier !

ta pas honte de nous laisser sans suite

si j'ai honte donc je poste ! première partie du chapitre 12.
bonne lecture !


Chapitre 12: What we do now?

(la cabane pensées de Michael)

« Inspire, expire »… ce que j’essai de me dire depuis 5 minutes alors que je suis toujours allongé sur le lit et que j’entends le doux bruit de la douche venir jusqu’à mes oreilles. Sara, son corps, sa peau irrésistible sous l’eau, m’attire.

« Inspire, expire »… les paroles de Sara qui me reviennent à l’esprit alors que nous sommes seuls dans l’infirmerie et qu’elle m’ausculte pendant de longues minutes. Nos regards s’accrochent. Mon cœur bat à tout rompre et sans nul doute, résonne dans ses oreilles. Je la déstabilise et notre échange est trop vite interrompu.

« Inspire, expire »…j’entends au loin plusieurs voix masculines qui approchent. A regret je me lève et j’enfile rapidement un pantalon. Je fouille dans le sac préparé par Sara pour y trouver un tee-shirt. Au même moment la porte s’ouvre sur Linc, LJ et Sucre qui entre timidement.

LJ (surpris voyant les tatouages de Michael) : Oncle Mike, c’est… particulier.
M (remettant son tee-shirt) : …

Je suis soulagé de le voir sain et sauf. Malgré l’expérience traumatisante qu’il vient de vivre, il a vite retrouvé sa bonne humeur et son goût pour la moquerie hérité de Lincoln. Il vient vers moi avec un grand sourire et je le prends dans mes bras. En un souffle j’émets un énorme soupire de soulagement. On reste ainsi pendant quelque secondes avant de se séparer, puis à leur tour je vois Linc et Sucre s’approcher de moi pour effectuer le même rituel.

On se retrouve ainsi tous les quatre, heureux de se voir enfin. Linc et Sucre me regardent étrangement, avec un grand sourire sur les lèvres, clignant des yeux et levant à plusieurs reprises les sourcils d’un air malicieux comme s’ils avaient quelque chose en tête.

M (ne comprenant pas pourquoi ils le regardent comme ça) : Quoi ?
Su (avec un grand sourire) : Sara…
M : Oui Sara et bin quoi ?
L : Je crois que ce que Sucre essai de te dire c’est…
Su (tout excité à la façon Sucre) : C’était comment… avec Sara je veux dire ?
M (baissant la tête et souriant timidement) :…
Su : Alors c’était comment ?
M (gêné) : Sucre !
L : Aller vas y Mike, Sara n’est pas là.
M (amusé): Quoi tu vas pas t’y mettre toi aussi ?
Su : Aller Mike on n’a pas tous la même chance que toi alors fait nous en profiter un peu et raconte nous.
M (riant) : D’abord, ça vous regarde pas et puis ensuite… LJ.
LJ : Hé tu me prends pour qui ? Je suis plus un gamin oncle Mike.
M (secouant la tête avec un sourire timide) :…
Su (voyant Mike se taire) : Quoi ? Nan t’en as trop dit ou pas assez avec cette moue ! Mike tu ne peux pas…

Nous nous retournons tous vers la porte de la salle de bain qui s’ouvre et laisse apparaître la silhouette allongée de Sara. Elle les regarde en souriant avant que ses yeux ne se tournent vers les miens. On se fixe ainsi, un sourire timide s’accrochant à nos visages.

S (détournant ses yeux vers LJ) : Ravie de te revoir LJ.
LJ : Moi aussi.
Su : Et nous alors ?

Sucre et Lincoln se jettent dans ses bras, n’arrêtant pas de la taquiner. LJ et moi restons là immobiles comme deux témoins de la scène, ne pouvant nous empêcher de rire. Ils se sont vraiment rapprochés durant ces quelques semaines. Ca me fait tellement plaisir et pourtant j’éprouve une pointe de jalousie que ces deux hommes, mon frère et mon meilleur ami, puissent être aussi proche d’elle. Je profite de la vulnérabilité de Sara qui réclame mon aide sous les attaques de ses deux balourds, pour la prendre contre moi. Lincoln me regarde d’un air assez étonné. Il ne m’a jamais vu ainsi avec une fille, mais aucune d’entre elle n’était Sara.

S : Alors vous parliez de quoi ?
M (gêné) : Heu…
LJ (venant au secourt de Michael) : Du tatouage d’oncle Mike. C’est vraiment particulier. (à Michael) Tu savais au moins que c’était indélébile ?
S : C’est vrai que c’est plutôt déroutant à première vue, mais quand on l’étudie en détail c’est plutôt (venant chuchoter au creux de l’oreille de Michael) …sexy.

Nous nous mettons à rougir tous les deux en riant légèrement. Les autres n’y comprennent pas grand-chose mais nous repensons simultanément à la nuit que nous venons de vivre tous les deux. Je resserre un peu plus mon étreinte autour de sa taille quand je sens les doigts de Sara glisser de mon dos vers mes fesses. Mon visage se met à rougir davantage tandis qu’elle se mort les lèvres. Il n’en fallait pas plus pour que je me retrouve en quelques secondes dans le même état qu’il y a quelques minutes, ce qui à le don d’amuser Sara. La voix de Linc me fait heureusement rapidement reprendre mes esprits.

L : Michael… Michael ?
M : Hein… heu quoi ?
Su (amusé) : T’es tout rouge papi !
M (gêné regardant le sol) :…
LJ : Oui bin moi en attendant je meurs de faim.
S : Quoi ton père ne t’a pas apporter le petit déjeuner ?
LJ : Non… (regardant Lincoln avec un air moqueur) quel père indigne !
L (donnant un légère tape sur la tête de son fils) : Ah les jeunes, plus aucun respect pour leurs ainés.
LJ : Aïeee ! T’as vu ça Sara, qu’est ce que je te disais ?

Nous rions tous ensemble des chamailleries d’LJ et Lincoln. Ca me fait tellement de bien de pouvoir me retrouver à nouveau ainsi, l’ambiance est si calme est détendue. Sara jette un bref coup d’œil vers moi avant de partir en direction de la table pour s’asseoir avec LJ et lui proposer des restes de notre fringale nocturne.

Su (reprenant son sérieux) : On fait quoi maintenant Michael ?

Sa question retentit dans mes oreilles et je ne peux m’empêcher de sourire. C’est bien Sucre. Combien de fois ai-je pu entendre cette même réflexion à Fox River. Je lève les yeux vers lui et le regarde d’une façon amusé.

M (souriant) : Ce qui était prévu…

Flash back 4 jours plus tôt à Sona :

M (s’avançant jusqu’à la grille devant son frère) : Hey Linc.
L : Comment tu vas mon vieux ?
M : Ca va, et vous ?
L : Sucre se remet doucement, Sara tu sais déjà et LJ… (baissant les yeux) ils disent qu’il va bien.
M : Tu dois garder la foi Linc… tout va bien se passer. Ils ne lui feront pas de mal, ils ont besoin de lui pour l’échange.
L (le regardant dans les yeux à nouveau) : Mais si l’échange ne se passe pas comme prévu ? Tu y as pensé ?
M : C’est vrai que je ne fais pas trop confiance à ce Whistler et toi pour Susan ?
L : Je n’ai aucune confiance en elle.
M : Ok, alors j’ai réfléchi à un plan qu’on pourrait mettre au point si ça se passe mal.
L : Vas-y je t’écoute.
M : Je vais avoir besoin de vous trois sur ce coup là. Il faudrait que tu trouves une maison abandonnée par trop loin de Sona, mais assez distancée pour qu’on ne puisse pas me retrouver. Je me cacherai là après l’évasion. Vous trois vous repartirez le plus vite possible loin de la compagnie et des gardes panaméens…
L : Quatre.
M : Quoi ?
L : Nous quatre Michael… (déçu) t’as oublié LJ.
M : Je ne l’ai pas oublié, je l’avais compté parmi vous (s’éclaircissant la gorge et regardant vers le sol)… Sara vient avec moi.
L (levant les sourcils retrouvant le sourire) : Oh… hum, je vois.
M (gêné) : Le lendemain vous viendrez nous chercher. Ensuite il faudra qu’on aille, je ne sais pas où, mais on devra se cacher quelque part, en dehors du Panama.
L : La tante de Sucre habite au Mexique. Ca fait un bout mais on peut y aller par bateau.
M : Bonne idée… (réfléchissant et pensant tout haut) Chaco.
L : Quoi ?
M : Tu te souviens du garçon qui nous a trouvé le bateau ? Retrouve-le et vois avec lui s’il peut nous en trouver un qui part pour le Mexique et où personne ne viendra nous déranger.
L : Ok… Et puis la chasse reprendra mais cette fois si on inverse les rôles c’est ça ?
M (avec un sourire sur le visage) : Tout à fait. On ne va pas les lâcher. Ils tomberont pour tout ce qu’ils ont fait.
L : J’aime cette idée.
M : Si je sens que Whistler pourrait nous jouer un mauvais coup je te ferai parvenir un message, ça voudra dire que Sucre devra reste en retrait pendant l’échange et qu’il n’interviendra que si on n’a des soucis.
L : Quel comme message ?
M : Je ne sais pas… hum laisse moi réfléchir…
L : Les vaches sont dans le près.
M : Quoi ?
L (riant) : C’était un code qu’on utilisait avec Vee pour… hum (souriant en repensant à de très bons souvenirs) laisse tomber.
M : Ouais, je vois.

Fin du flash back

Les affaires chargées tout le monde est prêt à partir. Linc, Sucre et LJ rejoignent la voiture et alors que Sara s’apprête à faire de même, j’attrape son bras et vient coller mon corps contre le sien. Je la regarde intensément avant de prendre ses lèvres et d’échanger avec elle un dernier baiser loin des regards indiscrets. A regret, nous nous détachons pour aller rejoindre les autres. Linc est au volant, Sucre à sa droite. Quant à LJ et Sara ils sont à l’arrière avec moi. A peine quelques minutes après notre départ, elle s’est endormie contre mon épaule. Bercé par la lueur matinale qui recouvre mon visage, je me surprends à fermer les yeux à mon tour pendant quelques minutes.

L (regardant à l’arrière dans son rétro viseur) : Et bien, il y en a qui ont pas beaucoup dormis cette nuit à ce qu’on dirait.

Sucre et Linc rient tous les deux. J’ouvre subitement les yeux et je leur lance un regard noir avant de me mettre à sourire me rendant compte qu’ils ont parfaitement raison.

****

Nous arrivons enfin au bateau. Je me redresse légèrement puis j’approche ma main du visage de Sara pour venir caresser tendrement sa joue afin de la réveiller. Elle ouvre peu à peu ses paupières qui paressent beaucoup trop lourdes. A quelques centimètres l’un de l’autre, nos regards se figent un instant. Ses lèvres m’appellent et alors que je suis prêt à fondre dans un de ses baisers, la voix de Linc nous force à nous séparer.

L (râlant) : Aller les amoureux.

Discrètement nous arrivons devant ce qui sera notre refuge pour les trois prochains jours que dure la traversée. Avec le peu d’argent qu’ils ont pu trouver, on n’a pas le droit cette fois à un voilier ou quoi que ce soit de ce genre mais plutôt à une seule cabine à l’intérieur d’un cargo de transport de marchandises avec uniquement quatre couchettes. La question ne se pose pas longtemps pour savoir qui devra se serrer à côté de quelqu’un d’autre sur cette petite couchette. Et bien que je me fasse une joie de passer les trois prochains jours de voyage dans les bras de Sara, j’aurais préféré les passer seul avec elle et non pas avec le souvenir de la présence constante de mon frère, mon neveu et mon ancien compagnon de cellule symbolisé par leurs ronflements nocturnes.


voilà ! bon pour les vaches sont dans le prés, désolée c'est une dédicasse à un délire de pollueuses de l'époque !

je commente tout a l'heure parce que la je vais en cour

mais quel suite génial !!

elle ma fait trop rire !!

Citation :

« Inspire, expire »… ce que j’essai de me dire depuis 5 minutes alors que je suis toujours allongé sur le lit et que j’entends le doux bruit de la douche venir jusqu’à mes oreilles. Sara, son corps, sa peau irrésistible sous l’eau, m’attire.

mike qui inspire , respire

Citation :

LJ (surpris voyant les tatouages de Michael) : Oncle Mike, c’est… particulier.

particulier mais sexy

Citation :

L : Je crois que ce que Sucre essai de te dire c’est…
Su (tout excité à la façon Sucre) : C’était comment… avec Sara je veux dire ?
M (baissant la tête et souriant timidement) :…
Su : Alors c’était comment ?
M (gêné) : Sucre !
L : Aller vas y Mike, Sara n’est pas là.
M (amusé): Quoi tu vas pas t’y mettre toi aussi ?
Su : Aller Mike on n’a pas tous la même chance que toi alors fait nous en profiter un peu et raconte nous.
M (riant) : D’abord, ça vous regarde pas et puis ensuite… LJ.
LJ : Hé tu me prends pour qui ? Je suis plus un gamin oncle Mike.
M (secouant la tête avec un sourire timide) :…

argg sucre est irremplaçable !!!!!!!!!

et mike avec son petit sourire timide c'est trop mike ca !

Citation :

S : Alors vous parliez de quoi ?
M (gêné) : Heu…

ce moment ma trop fait rire heureusement que lj vient a la rescousse de mike

Citation :

L : Michael… Michael ?
M : Hein… heu quoi ?
Su (amusé) : T’es tout rouge papi !
M (gêné regardant le sol) :…

allo mike ici la planète terre revient parmi nous ,ha j'adore quand misa est dans ca bulle

Citation :

LJ : Non… (regardant Lincoln avec un air moqueur) quel père indigne !
L (donnant un légère tape sur la tête de son fils) : Ah les jeunes, plus aucun respect pour leurs ainés.
LJ : Aïeee ! T’as vu ça Sara, qu’est ce que je te disais ?

j'adore l'humour de linc/lj !!! quel duo !!!!!

Citation :

Su (reprenant son sérieux) : On fait quoi maintenant Michael ?

je pense qui a pas plus culte que cette phrase pour sucre !!!!!!

Citation :

L (râlant) : Aller les amoureux.

haaaaaarrrgg linc le boulet fous leur la paix !!!

merci d'avoir posté cette suite ma trop fait rire !!!!!!

pareil que toi mikesara t'a tout dit

en relisant mon com je me dit que parfois je devrai faire plus cour mes ....cette fic est tellement génial que je peux pas m'arrêter

tinkiet moi ça me fait plaisir quand c'est long ! j'adore parler de ce que je voulu montrer ici et la et la aussi... et j'adore encore plus quand on me dit ce qu'on a ressenti et si ça coïcinde avec ce que je voulais c'est super !

bon aller je vais aller corriger la suite !

on fait encore une petite pause dans l'action avant que ça ne reprenne, mais ici c'est un chapitre plus cool. je pense que les pauses sont essentiels pour marquer le contraste et pour dynamiser le rythme !

ouais ca fait du bien une petite coupure entre !!!!

youpi tu va poster !!!

bon voilà, deuxième partie du chapitre 12 ! bonne lecture !




La nuit - 3 jours après - sur le bateau en direction du Mexique (pensées de Sara) :

Je me réveille en sursaut comme depuis trois nuits. Je tremble. J’ai froid. Je suis en transe. La gorge sèche et les mains moites, je m’assois tout en essayant de reprendre mes esprits. Je jette un bref coup d’œil par-dessus mon épaule, le ciel est dégagé et laisse entrevoir la place vide à mes côtés grâce aux lueurs qui entre par le hublot. Je suis seule encore une fois sur cette couchette. Lincoln, Fernando et LJ sont là près de moi et dorment silencieusement, mais une fois de plus, Michael est absent.

J’attrape un pull et en faisant le moins de bruit possible, je sors de la cabine. Elle est devenue notre refuge ces trois derniers jours, il est presque étrange de la quitter. Nous devons nous faire le plus discrets possible pour ne pas nous faire repérer, la quittant simplement la nuit ou pour trouver quelques provisions de quoi manger.

Une légère brise fouette mon visage alors que j’ouvre la porte. Je reste immobile quelques secondes et je ferme les yeux prenant une grande bouffée d’air frais au passage. L’air marin est revigorant et en peu de temps, me voilà parfaitement éveillée. Mes yeux, à présent complètement ouvert, aperçoivent une silhouette un peu plus haut. Je monte les quelques marches de l’escalier pour rejoindre le pont. Il est là pensif, accoudé à la rambarde, le regard perdu dans le vague. Je le rejoins et me place à ses côtés, adossée au parapet. Il tourne son visage vers le mien. Un sourire un peu forcé accompagne son geste avant qu’il ne reprenne sa position initiale.

S : Tu ne dors pas ?
M (plus sec qu’il ne le souhaitait) : Non.
S : Ca fait trois nuits de suite que tu ne dors pas Michael.
M (regardant toujours droit devant lui) : …
S (jouant nerveusement avec ses mains) : Est-ce que… est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ?
M (fronçant les sourcils, se tournant vers elle étonné) :…
S : C’est que… heu depuis trois jours, depuis qu’on est arrivé sur le bateau, on dirait que tu m’évites.

Encore une fois il ne me répond pas et esquive mon regard. Il semble gêné et dégluti difficilement. Un profond soupire sort de sa bouche avant qu’il ne vienne porter son crane entre ses mains pour le frotter vigoureusement. J’essai de le comprendre, de savoir ce qui ne va pas. S’il me le disait, je pourrais peut-être l’aider, mais il reste silencieux. Impatiente, je détourne le visage vers la gauche les yeux tournés vers le corridor, où il n’y a pas âme qui vive, l’esprit rempli de questions.

M (dans un murmure) : Sara…

Dans un mouvement rapide, je le regarde de nouveau. Le son de sa voix, la façon dont il a prononcé mon nom, me réconforte et m’inquiète à la fois. Je suis rassurée parce que je comprends qu’il ne m’en veut pas, mais en même temps je peux entendre à la façon dont il a évoqué ces quatre lettres qu’il n’est pas bien et qu’il s’en veut à lui même pour quelque chose.

M : Sara, je… tu n’as rien fait de mal. Je n’arrive pas à dormir c’est tout. Trop de choses traversent mon esprit.

Il s’ouvre peu à peu mais je vois qu’il ne sait pas comment aborder la chose. Je me tourne vers lui, son profil me faisant face, et je viens poser ma main contre la sienne pour l’inciter à continuer. Il me regarde un instant avant de fixer à nouveau l’infini qui s’étend devant nous.

M (prenant une profonde inspiration) : Je pense à mes actes, à ce que j’ai fait, à Sona surtout mais avant aussi.
S (entrelaçant ses doigts à ceux de Michael) :…
M : Je me demande si tout ça en valait vraiment la peine. J’ai brisé la vie de tellement de personnes. Certains sont morts.
S : La plupart savaient dans quoi ils s’engageaient Michael.
M (tournant rapidement la tête vers Sara) : Mac Grady était innocent.
S (baissant les yeux) : Tu y penses souvent ?
M (vivement) : Constamment.
S :…
M (regardant face à lui à nouveau) : Ce n’est pas comme si tu pouvais oublier que tu as tué un homme et qu’un autre et mort par ta faute.
S : Je sais.

On ne se connaît presque pas et pourtant on est si proche. On a vécu tellement de situations similaires. Mon père est mort par ma faute. La compagnie a cru qu’il m’avait donné quelque chose et ils l’ont tué. Puis à mon tour j’ai franchie ce cap et j’ai pris la vie d’un homme. Une légère goutte salée coule le long de mon visage. Je m’empresse d’y poser ma main pour éviter que Michael s’en aperçoive, mais il l’a récupère entre ses doigts bien avant moi. Je lève la tête pour rencontrer son regard. Il s’est tourné face à moi. Malgré mes yeux embués, je constate que les reflets de la lune rendent ses yeux plus perçants et magnétiques que jamais. Du vert, profond et limpide, rehaussé par une nuance de bleu. Sans détourner son regard, il me caresse délicatement la joue avant de venir poser ses lèvres contre les miennes et de m’embrasser tendrement.

M (lui chuchotant à l’oreille) : Et puis si je me suis éloigné de toi, c’est pour ne pas être tenté avec eux trois à nos côtés.

Je lâche un petit rire tout en essuyant mes larmes. Alors que je me sens triste et apeurée, alors qu’il se sent perdu et dévasté, il trouve le moyen de me faire sourire et de me faire rire pour me réconforter. Reprenant un visage sérieux, il vient poser ses mains autour de mon visage tout en caressant mes cheveux.

M (dans un murmure) : Viens on va se coucher.

Nous repartons l’un contre l’autre en direction de la cabine dans le plus grand silence. Il s’allonge à mes côtés et me prend dans ses bras. Pendant quelques seconde nous restons immobiles, le regard captivé par celui de l’autre. L’étroitesse de la couchette rend nos deux corps presque fondus l’un en l’autre. Nos bustes et la courbure de nos hanches s’alliant parfaitement sous le drap très fin qui recouvre notre peau. Mes yeux se font de plus en plus lourd et la main qu’il vient poser dans mes cheveux accélère le processus. Ma respiration ralenti et en très peu de temps, je plonge dans un profond sommeil bientôt suivie par Michael.

*****

Quelques heures plus tard sur les routes du Mexique :

La journée arrive bientôt à son terme. L’air qui entre par la fenêtre de la voiture est chaud et protecteur. Le visage encré dans le torse de Michael, je vois le paysage mexicain défiler sous mes yeux depuis maintenant plus de trois heures. Nous partons rejoindre la petite maison de la tante de Fernando. La végétation est sèche et empreinte cette couleur ocre des journées d’automne de Chicago.

Nous avons traversés des villes, plus ou moins grandes, parcouru des routes infinies où l’on ne voyait que l’horizon à perte de vue, quant enfin nous arrivons à destination. Lincoln, qui une fois de plus se trouvait au volant, coupe le moteur. Chacun sort de la voiture en s’étirant. Fernando arbore un grand sourire sur le visage à l’idée de se retrouver dans un cadre si familier et protecteur. Nous le regardons enjoués et envieux. Mais soudain son corps s’immobilise. Son sourire se fige.

Su : Oh mon dieu.

J’entends un grincement de porte et tous ensemble nous le suivons du regard alors qu’il se met à courir vers la maison...



à suivre !