Chapitre 20 : The beginning of happinessATTENTION, CECI N'EST PAS LE NOUVEAU CHAPITRE, JUSTE LE DERNIER EN DATE QUE J'AI RESSORTI DU PLACARD ! J’avoue que ni Linc ni moi, ne nous sentons vraiment à l’aise de suivre les ordres donnés par Sara pour la bonne réalisation de la surprise qu’elle m’a orchestrée. Mes yeux sont bandés d’un épais tissu noir qui m’empêche de voir quoique se soit alors que Linc me tient par le bras pour éviter que je me dirige droit dans un mur. Je crois bien que si ça n’avait pas été pour moi et ordonné par Sara, jamais il n’aurait accepté de perdre de sa virilité en guidant un autre homme de cette manière à travers toute la ville.
Voilà donc une bonne trentaine de minute que je suis plongé dans le noir avec pour seule aide, le bras de mon frère auquel je peux me raccrocher. Trente minutes à partir desquelles mes sens se sont décuplés, mon inhibition latente étant à tenir pour responsable. Trente minutes depuis lesquelles, j’ai pu sentir chaque secousse de la voiture, chaque odeur, chaque son de la ville qui s’agite. Trente minutes depuis lesquelles je n’ai que mon odorat et mon ouï pour me guider. Je sais alors que nous sommes entrés dans un immeuble après que Lincoln ait eu Sara de l’autre côté de l’interphone et que nous nous trouvons maintenant dans un ascenseur. Le bruit de celui-ci, la façon dont nous nous trouvons en apesanteur à gravir les étages, me paraissent étrangement familiers.
Soudain, l’ascenseur se stoppe faisant légèrement basculer mon corps surpris par la sensation. Les portes s’ouvrent laissant entendre au passage le tintement d’une clochette. Lincoln m’attire vers la sortie, mais à la lisière entre la porte de l’ascenseur et le couloir, je me m’arrête volontairement sentant un drôle d’effet m’envahir. Ce bruit familier conforté par cette odeur que je ne connais que trop bien, je sais parfaitement où nous nous trouvons et je ne peux m’empêcher de sourire. Je suis le mouvement de Lincoln avant que celui-ci ne se doute de quelque chose. Nous rentrons dans une pièce et mon sourire ne diminue pas quand je surprends un des petits rires retenus de Sara qui prend le relai en m’attrapant la main. Elle me fait avancer d’une quinzaine de pas avant de s’arrêter, puis délicatement, elle vient retirer le bandeau du bout des doigts et la sensation de sa peau contre la mienne, ne serait-ce que par effleurement, me fais frémir. S (venant chuchoter à l’oreille de Michael) : Surprise !
Mes yeux clignent à plusieurs reprises le temps de s’adapter à voir à nouveau quand finalement je reste ému devant la vue qui est exposée devant moi. Par la grande baie-vitrée de mon ancien appartement, celui où j’ai passé cette dernière année à concevoir tous mes plans pour l’évasion de mon frère, j’aperçois la ville de Chicago et sa rivière baignée par la nuit couchante et dans laquelle se reflètent les lumières qui s’allument de part en part.
Je saisie sa main fortement dans la mienne à mesure que ma gorge se sert, essayant de lui montrer à quel point je suis touché, puis après quelques secondes d’admiration, je décide de me retourner pour regarder une autre vue bien plus agréable que celle-ci. Soudain je suis pris par la surprise qui ne se trouvait pas réellement devant moi mais derrière en compagnie de Sara et Lincoln. Les uns à côtés des autres je vois tout autant de gens que j’ai rencontrés ces derniers moi et qui pour la plupart ont eu une place importante dans ma libération. LJ, mes deux avocats bien sure, mais aussi Bruce, Katie qui a soutenue Sara alors que j’étais à l’hôpital, mais surtout légèrement en retrait et ému, Pope accompagné de sa femme.
Mon regard ne quitte pas le sien pendant plusieurs secondes, ma gorge se sert et mes yeux s’embrument. Il est l’une des personnes de qui j’étais devenu proche et qu’en d’autres circonstances j’aurais voulu passer plus de temps connaître, l’une des personnes que j’avais trahies mais il est ici et je peux lire dans ses yeux qu’il n’y a plus aucune part de déception ou de rancœur en lui, rien que du pardon.
Pope comme tous les autres viennent me saluer un par un et me féliciter, encore une fois pour certains. Une fois fais, je ne peux m’empêcher de tourner les yeux vers Sara qui ne m’avait pas quitté du regard une seul fois et qui, j’en ai bien l’impression, attend de voir ma réaction avec appréhension. Alors que Linc guident les autres vers une table où sont disposées quelques boissons, j’attrape la main de Sara pour l’approcher de moi et je viens l’embrasser délicatement sur la joue. M (chuchotant) : Merci.
Elle me répond d’un simple sourire avant de rejoindre les autres. Je reste là immobile quelques minutes à les regarder quelques instants. Je suis ému de les voir ici ce soir, mais un sentiment d’amertume s’empare de moi quand, après coup, je pense aussi à tous ceux qui ne sont pas présents. Veronica, mon père, ma mère, Sucre… J’ai aussi une pensée pour le jeune Mac Grady que j’aurais voulu pouvoir sauver ou encore Margaret. Finalement, je suis ramené à la réalité par Lincoln qui m’appelle pour rejoindre les autres et célébrer notre victoire autour d’une coupe de champagne.
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La soirée se passe tranquillement autour de quelques rires et de conversations bien méritées pour rattraper le temps perdu et confesser nos sentiments. Voilà une dizaine de minutes que je discute avec Pope quand enfin nous nous décidons à faire table rase du passé en se parlant honnêtement. Pope : Je voulais vous dire Michael qu’il n’a pas toujours été facile pour moi de vous pardonner après ce qui s’est passé. J’avais mis beaucoup d’espoir en vous, et pendant longtemps j’ai été déçu, ressentant votre évasion comme une vraie trahison. Mais aujourd’hui avec le recul et tous les éléments qui me sont apparus, je dois dire que je suis assez impressionné des sacrifices que vous avez été capable de faire pour sauver votre famille. Je n’en ai pas était capable moi-même à une certaines époque.
M (souriant timidement) : Merci Henry.
P : Je sais que ça ne sera pas facile pour vous de vous reconstruire après tout ça, mais je suis sure qu’avec le temps…
M : Oui, on peut dire que Fox River à changé ma vie.
P : Et à de nombreux niveaux…
Mon regard suit celui de Pope pour rencontrer les yeux de Sara qui discute avec Katie mais qui ne peut s’empêcher de me sourire, légèrement gênée, lorsque nos regards se croisent. M (regardant toujours Sara et dans un murmure) : Oui.
P : Enfin, je voulais juste que vous sachiez que si vous avez besoin de quoique se soit, vous ou Sara, n’hésitez surtout pas.
M (se tournant vers Pope) : Merci.
Soudain la voix de Lincoln résonne de l’autre côté de la pièce, un téléphone à la main, il m’invite à le rejoindre. Je regarde à nouveau Pope le temps d’une seconde pour m’excuser un instant avant de me diriger vers mon frère. L (lui donnant le téléphone) : C’est pour toi.
M : Qui-est-ce ?
L (riant) : Un vieil ami.
M (prenant le téléphone intrigué) : Allo ?
Sucre : Hey papi !
M (ne parlant pas trop fort pour éviter que tout le monde ne l’entende) : Sucre !
Su : J’ai suivi les infos ici, alors ça y est, tu es libre.
M : Oui on dirait. (après un slience) Wha ça fait un bien fout de t’entendre.
Su : Ouais, je savais que tu pouvais pas te passer de moi. J’ai entendu dire par Linc que ça n’avait pas été facile votre retour aux Etats Unis, la compagnie et tout ça…
M : Pas facile, hum c’est un euphémisme.
Su : Et sans ton vieux pote pour sauver tes fesses t’as pas résisté à l’envie d’être blessé.
M : Tu sais ce qu’on dit, les cicatrices ça plait aux filles !
Su : Comment va Sara ?
M (regardant dans la direction de Sara qui discute toujours avec Katie) : Bien. Elle va bien. (se retournant, son dos faisant face aux autres) Et toi, Mari Cruz et le bébé ?
Su : Tout va très bien, elle devrait accoucher d’ici deux semaines. Tu peux pas savoir à quel point j’ai hâte de tenir ce petit bébé dans mes bras. Et puis les dernières semaines ne sont pas les plus simples, il faut l’avouer, il faut toujours aller chercher ci ou ça et le temps que t’y ailles elle a envie de quelque chose d’autre. Bon là je vais arrêter parce qu’elle me regarde avec un air de si-je-pouvais-bouger-je-viendrais-te-tuer-sur-place et ah, elle te dit bonjour.
M (riant) : Dis lui bonjour aussi.
Su : Ok. Bon papi, je vais devoir te laisser le devoir m’appelle.
M : Ouais, merci d’avoir appeler et n’hésite pas à nous donner des nouvelles du bébé. Je pense qu’une fois qu’ici tout se sera calmer, les journalistes tout ça, on essaiera de venir vous voir.
Su : J’espère bien. Prends soin de toi et de Sara.
M : Tu peux compter sur moi.
Je raccroche le téléphone avec une certaine gaité qui emplit mon cœur. Sucre a toujours eu une joie très communicative même envers une personne qui se ferme toujours aux autres comme moi. Je relâche un profond soupire avant de reprendre part à la soirée qui m’est attribuée. Des yeux je cherche Sara mais je vois qu’elle n’est plus avec Katie. Un peu plus loin, j’entends son rire ainsi que celui d’LJ provenir de la cuisine. Je m’engage dans cette direction pour les rejoindre et les trouver en train de s’amuser et finir la préparation d’un gâteau. LJ (voyant Michael arriver) : Ah oncle Mike te voilà, tu arrives au bon moment, Sara n’est vraiment pas douée, elle a mis de la chantilly partout sauf sur le gâteau.
S (bousculant gentiment LJ) : Hé !
M (se rapprochant du gâteau et venant) : Ah oui, je vois.
LJ (sortant) : Bon je vous laisse vous débrouiller, enfin essayez de vous contenir histoire qu’il nous reste un peu de dessert.
S : C’est pas de ma faute, c’est ce truc il a quasiment explosé.
M (riant) : Oui bien sure… Je peux ?
Elle hoche la tête et me donne le flacon de chantilly tout en s’écartant pour que je finisse d’appliquer la touche finale du gâteau. Je l’entends lécher ses doigts recouvert de chantilly sensuellement, mais je garde assez de contrôle en moi pour terminer la tâche qui m’a était attribuée quelques secondes plus tôt. S : Tu sais que tu es sexy quand tu es concentré Scofield ?
Finalement satisfait du résultat, je tourne les yeux vers elle avec un sourire espiègle reflétant sa dernière réflexion. Posant le flacon sur le comptoir de la cuisine, je m’approche d’elle prêt à saisir ses lèvres, sans dire un mot et la regardant avec un air de défi, quand je viens m’emparer de sa main pour y lécher les restes d’un peu de chantilly sur son pouce. Elle dégluti difficilement et fière de mon effet, je prends tout mon temps m’attardant sur son doigt avant de me reculer la laissant en émoi. M : Comment tu as fais ?
S (se reprenant) : Oh heu… Je suis très mauvaise cuisinière mais ma mère ma tout de même appris à faire un gâteau et tout se passait bien jusqu’à l’étape de la chantilly…
M : Non, comment tu as fais pour l’appartement je veux dire.
S (baissant les yeux gênées) : Oh heu…
M : Linc m’a dit que c’est toi qui avais tout fait.
S : Oui, enfin avec un peu d’aide. Quand Lincoln et moi sommes retournés à Chicago après ton incarcération à Sona, j’ai eu un coup de fil de Bruce disant que le FBI avait libéré l’accès à ton appartement et donc (gênée)… heu tu te souviens quand je suis partie quelques heures sans Lincoln ?
M : Oui quand il croyait que tu avais dénoncé LJ et qu’il t’a frappé, j’aurais du mal à l’oublier.
S : Heu, hum oui. En fait je vous ai heu… menti. Je suis bien aller voir mon père mais je suis aussi aller récupérer ton appartement. Je ne sais pas trop pourquoi je ne lui en ai pas parlé sur le coup, c’était peut être un peu égoïste et totalement bizarre de ma part, mais j’avais besoin d’une certaine façon de me sentir proche de toi différemment et d’être un peu seule. Alors je suis restée ici pas mal de temps à essayer d’imaginer ta vie d’avant Fox River et tout ça. Ca n’a pas vraiment de sens je sais et maintenant que c’est dit à haute voix, c’est même plutôt flippant.
M : Merci.
Pour la première fois depuis le début de ses « aveux » qui m’ont fait sourire et que je trouve adorables, elle soulève sont regard pour rencontrer le mien. Ma main vient se poser contre sa joue pour caresser délicatement sa peau rougis par l’embarra avant que je ne m’écarte légèrement décidé à détendre l’atmosphère. M : Et donc tout ce temps on a du vivre dans un hôtel ?
S (riant) : Oui… J’avais peur de ce que tu aurais ressenti si tu n’avais pas été acquitté et et si tu avais su ce que tu n’aurais plus et puis il n’y aurait plus eu de surprise si je te l’avais dit. Alors après ta libération on est allés cherchés quelques un des meubles que tu avais fait mettre dans un garde meubles par Veronica. Il y a tout le nécessaire pour la soirée, une table, quelques chaises, un canapé, une télévision, de la vaisselle…
M (la coupant) : Un lit ?
S (souriant) : Oui un lit mais… Michael, je ne veux pas te forcer à faire quoi que se soit. Ce que je veux dire c’est que c’est le début d’une nouvelle vie pour nous deux alors si tu préfères qu’on y aille doucement et qu’on prenne chacun un appartement pour retrouver nos marques…
M (la coupant à nouveau) : Non. Enfin, ce que je veux dire c’est si toi tu es d’accord je préférais que tu vives avec moi ici. J’ai eu tellement peur de te perdre à chaque minute que je crois que je ne me sentirai rassuré qu’en sachant que tu dors dans mes bras chaque soir. Ce n’est pas l’appartement qui aurait eu un goût amer si je n’avais pas été acquitté, ça aurait été le fait de ne pas pouvoir me réveiller à tes côtés tous les matins.
S(ému) : …
M : On a trop souvent vu la mort de tout prêt et maintenant j’ai juste envie de profiter de chaque instant avec toi, sans plan, sans vraiment savoir ce qui va nous arriver. C’est sure ça ne sera pas tous les jours facile mais je suis sure qu’on pourra y travailler et se reconstruire, ensemble.
Soudain avant que Sara n’ait le temps de me répondre quoi que se soit, la tête d’LJ apparait dans l’encadrement de la cuisine pour me dire que je passe à la télévision. Elle me sourit légèrement et hoche la tête de manière à peine visible ce qui emplit mon cœur d’une joie intense qu’elle est la seule à savoir me délivrer. Je fini par m’approcher et finalement main dans la main nous partons rejoindre les autres au salon.LJ : Tu es aux infos de 11 heures oncle Mike.
« Journaliste : Qu’est ce que vous allez faire maintenant ?
M : Heu… probablement boire une bière tranquillement avec ma famille et profiter de l’instant présent. On a perdu beaucoup et tellement de gens ont souffert lors de cette histoire que maintenant je compte prendre mon temps.
Journaliste : Vous nous avez offert une nouvelle version de Bonnie and Clyde avec Sara. Comment envisagez-vous l’avenir pour vous deux ?
M : Ensemble et c’est tout ce que je dirai merci. »
A l’entente de mes derniers mots prononcés lors de cette interview, mon regard se tourne vers Sara, souriante et pleine d’espoir, nos mains s’enlacent avec plus de force que jamais confiant dans l’avenir que nous allons construire ensemble.